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Dans le cadre du quinzième édition du Petit salon du livre politique
Samedi 17 juin 2023 à 17h.
Des quartiers populaires aux Gilets jaunes, la question des violences policières est désormais centrale dans la société française. La transition entre une démocratie représentative, fondée sur la séparation des pouvoirs, et un État policier les fusionnant commence à être documentée par des sociologues et historiens, montrant qu’en laissant les coudées franches aux forces de l’ordre, le pouvoir politique finit par s’y aliéner.
Or, si les violences policières peuvent se systématiser, c’est qu’elles sont sous-tendues par d’autres abus, moins spectaculaires, plus raffinés et éloignés des caméras, qu’il faut bien nommer pour ce qu’ils sont : des " violences judiciaires ". L’interpellation, la garde à vue, le jugement et l’emprisonnement des opposants politiques, d’un côté ; l’immunité accordée aux forces de l’ordre, de l’autre : c’est à chaque fois le pouvoir judiciaire qui valide ou actionne les agissements de la police. Dans un état d’urgence permanent, où la lutte contre le terrorisme semble tout autoriser, on assiste à une surenchère des arrestations, procès politiques et condamnations, qui brisent de plus en plus de vies.
C’est depuis son expérience " intime " de la répression, au cœur de la machine judiciaire, que Raphaël Kempf analyse les mécanismes judiciaro-policiers qui limitent de plus en plus gravement la capacité des citoyens à s’exprimer.
Raphaël Kempf Avocat des soulèvements de la terre, de manifestants et de victimes de violences policière.
Il a publié Ennemis d’État (La Fabrique, 2019) et "Violences judiciaires La justice et la répression de l’action politique" (La Découverte 2022)
Aïnoha Pascual Avocate des soulèvements de la terre, de manifestants et de victimes de violences policière
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