Bar restaurant Le Lieu Dit - 6, rue Sorbier 75020 Paris - 01 40 33 26 29 - contact@lelieudit.com
samedi 11 avril 2015 à 16h30
Introduction par Tiziana Villani
avec Andrea Fumagalli - Christian Laval et Ferdinand Cazalis
En ces temps de crise et de chômage, l’idée que le travail ouvre droit à une pleine citoyenneté reste largement partagée dans la société.
Par-delà les distinctions, cette emprise du travail s’est maintenue sans grands changements jusqu’à nous, sans donner lieu à une critique de la fonction réelle de son idéologie, à savoir l’un des plus puissants dispositifs de discipline et de commandement, voire une forme de « biopouvoir ». Cet essai propose une lecture de l’évolution de la structure économique capitaliste à travers l’évolution des formes de travail, en montrant dans quelle mesure elle vise le contrôle de l’action et de la créativité humaine, au point d’impliquer la vie tout entière (« subsomption vitale »).
Paradoxalement, la fonction normative du travail apparaît très envahissante aujourd’hui, à un moment où le travail devient toujours plus cognitif et relationnel et où, en apparence, il se libère du rapport de subordination aux machines.
On parle de plus en plus de travail émotionnel et créatif, susceptible de favoriser la réalisation personnelle. Mais les choses se passent-elles vraiment ainsi ?
Loin d’assister à l’humanisation du capital, ce sont les capacités cérébrales que nous voyons devenir machine hétéro-dirigée. Le travail est aujourd’hui toujours moins libre.
C’est pourquoi il est nécessaire de lutter pour le droit au choix du travail, plutôt que pour le droit au travail.
À cet égard, la revendication d’un revenu de base inconditionnel est une condition préliminaire pour obtenir une liberté effective.
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