Bar restaurant Le Lieu Dit - 6, rue Sorbier 75020 Paris - 01 40 33 26 29 - contact@lelieudit.com

Accueil > Rencontres littéraires / débats > Réunion-débat : « Haro sur Schengen, la crise des migrants »

Proposé par les AMD Paris

Réunion-débat : « Haro sur Schengen, la crise des migrants »

Mercredi 13 avril à 19h00


Dans le cadre de nos Cafés-Diplos au Lieu-Dit, les Amis du Monde diplomatique vous invitent à une réunion-débat avec

Benoit Bréville, rédacteur en chef adjoint au Monde Diplomatique et auteur de l’article « Haro sur Schengen » publié dans le Monde diplomatique de janvier 2016.

L’Union européenne a annoncé le 15 décembre dernier la création d’un nouveau corps de police chargé de surveiller les frontières extérieures du continent. Un pas de plus dans une fuite en avant sécuritaire qui ne résoudra pas la crise des migrants.

[...] Entre les mois d’août et octobre derniers, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ont toutes rétabli des contrôles à leurs frontières pour bloquer l’arrivée de réfugiés.

Depuis les attentats du 13 novembre à Paris, la France s’est jointe au mouvement, certains responsables politiques ayant fait des accords de Schengen, qui organisent la libre circulation des personnes entre les États signataires, l’une des causes de la tuerie. [...]

Il n’est guère surprenant que les partis d’extrême droite européens fassent de Schengen et de l’immigration la cause de la plupart des problèmes, du chômage au terrorisme en passant par l’érosion de l’État social : ils militent depuis toujours pour le rétablissement des barrières nationales, et certains se sont convertis, depuis peu, au protectionnisme.

On peut en revanche s’étonner de voir des formations « pro-européennes » préconiser des solutions qui détruiraient l’édifice qu’elles ont bâti depuis trente ans. Ce revirement montre combien le réflexe de repli national s’étend bien au-delà de l’extrême droite, au sein de formations politiques qui, face à des situations exceptionnelles, n’envisagent plus de rechercher des solutions originales et préfèrent s’en remettre à la vieille tactique consistant à opposer les classes populaires « autochtones » aux étrangers.

[...] les réfugiés actuels sont présentés comme des profiteurs de l’aide sociale menaçant l’identité nationale, des voleurs d’emplois, des extrémistes religieux, voire des terroristes en puissance. Ils arrivent dans le plus grand désordre en Europe, où rien n’est prévu pour eux. Les images de ces milliers de personnes qui débarquent sur les côtes grecques et italiennes ou se pressent aux frontières hongroises et slovènes génèrent un sentiment d’invasion. Avec un tel récit médiatique, comment s’étonner que les surenchères sécuritaires séduisent les électeurs ?


Ce site est propulsé avec SPIP par Petitefabrique.net - Mentions Légales