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Proposé par Utopsy Clinique et politique

Séminaires / Projection-débat de "Mémoires de sauvageons" avec Jo Finder

Samedi 9 septembre 2017 à 15h


Utopsy vous propose une séance exceptionnelle autour d’une projection-débat sur l’expérience du centre familial des jeunes (CFDJ) de Vitry sur Seine.

Nous serons en compagnie de Jo Finder qui a développé cette expérience fondatrice entre 1950 et 1985 soutenu par le psychiatre Stanislas Tomkiewicz.

Nous avons rencontré Jo Finder suite au film « Mémoire de sauvageons » qui raconte l’expérience du CFDJ, foyer de semi-liberté, incarnation des idéaux de l’ordonnance de 1945. Celle-ci affirme la primauté de l’éducatif (à l’encontre du répressif) dans la façon de s’occuper des enfants, adolescents et jeunes adultes dit « délinquants », l’accent étant mis sur la prise en compte des traumatismes et carences affectives dont ont été victimes la plupart de ces jeunes.

Jo Finder et Stanislas Tomkiewicz avec l’équipe du CFDJ développent de nombreux outils pratiques et théoriques comme le sociodrame, le photodrame, le vidéodrame. S’inscrivant dans la lignée de l’ordonnance de 1945, le foyer de Vitry postule que les institutions doivent s’adapter au public qu’elles accueillent. Le pari de l’équipe du foyer est de partir de la singularité et de la créativité des jeunes pour les amener à faire avec la société sur un mode qui leur soit propre. Ils organiseront « l’enterrement de la médiocrité » dans les rue de Vitry, seront à l’initiative de nombreux films, articles et musiques. Durant ces trente-cinq ans d’existence des centaines de jeunes quitteront les chemins de « la délinquance juvénile » pour faire dans la vie, à partir de leur créativité. Certains deviendront à leur tour éducateurs. Le foyer établira un lien de travail et de recherche avec une unité INSERM. Dans ce cadre, une catamnèse sera réalisée et montrera qu’environs 70% des jeunes accueillis n’ont plus eu de problèmes avec la justice.

Dans le contexte où l’ordonnance de 1945 est largement remise en cause (rapport Varinard, rapport de l’INSERM etc.), où les services de la protection judiciaire de la jeunesse sont mis à mal depuis une dizaine d’années par les effets du « new public management », où les centres éducatifs fermés sont apparus en 2002, où les enfants sont désormais considérés comme des « mineurs » dont l’âge de responsabilité menace sans cesse de diminuer (mise en place d’une commission sur « la psychiatrie des mineurs » plutôt que sur la pédopsychiatrie), il nous semble important de nous pencher sur les expériences vivantes - qui ont fonctionnées à partir de paradigmes humains - soutenant à travers les liens affectifs qu’ils ont créé avec les adultes l’émancipation des jeunes par eux-mêmes.


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